vendredi 10 décembre 2010

Thibaut au pays des livres... un nouvel épisode !

Je ne sais pas si les plus fidèles lecteurs se souviennent, mais il y a plus d'un an j'avais raconté la naissance d'une histoire : celle de Thibaut au pays des livres. C'était ici, en quatre épisodes, depuis le germe de la première petite idée jusqu'à sa mise en mots et en images. Cette histoire, où il était question de livres, de petit chaperon rouge, de voyage et de mots, m'avait permis de rencontrer Estelle, devenue depuis une super copine-collègue de création ! Mais en son temps, ce projet n'avait pas trouvé d'éditeur, sans doute parce que conçu comme un album du point de vue de la forme, il n'en était pas vraiment un du point de vue de son contenu et de son mode de narration...
Mais il ne faut jamais abandonner un beau projet quand on y croit ! Plusieurs mois plus tard, le petit Thibaut est ressorti de sa bibliothèque ! J'ai un peu remanié l'histoire, l'ai retravaillée pour aller plus vers un mini-roman "première lecture", ai demandé à Estelle si elle acceptait que Thibaut vive sa vie seul... et j'ai envoyée l'histoire, un peu par hasard, à Françoise Prêtre, de la Souris qui raconte ! Et elle l'a aimée ! Une autre illustratrice a travaillé sur le projet, lui donnant une autre direction et une autre dimension grâce aux innovations permises par l'animation Flash. L'histoire de Thibaut avait trouvé là la forme et le format qui lui avaient fait défaut dans sa première mouture.
Je suis heureuse aujourd'hui de vous présenter le cinquième épisode de l'histoire de la création de Thibaut au pays des livres ! Il s'agit maintenant d'une "histoire à jouer", que les enfants peuvent lire derrière un écran et une souris, mais en y projetant toujours tout leur imaginaire. Elle a été illustrée par Gabrielle Richard et contée par Brigitte Quinton. Yvan Timsit s'est occupé de l'animation et monsieur l'époux de Françoise Prêtre s'est chargé des bruitages de la bande son. Bref, un vrai travail d'équipe, comme un petit film !
Vous pouvez télécharger l'histoire interactive sur le site de Souris qui raconte en cliquant ici.
Et en allant sur le blog, vous pourrez en savoir un peu plus sur l'illustratrice et sur moi-même (gros curieux) ! Le premier épisode est gratuit. Et pour 1,69 € vous pouvez même télécharger l'histoire racontée dans votre baladeur MP3 !
Bon voyage au pays des livres !
A quand un sixième épisode de l'histoire de l'histoire avec le récit de sa réception par les petits lecteurs ?

lundi 6 décembre 2010

Montreuil version 2010

Montreuil de l'autre côté de la table, c'était trop chouette !


J'ai adoré regarder les gens laisser traîner leurs yeux sur les stands, être attirés par une couverture ou un titre, puis nouer conversation et se laisser séduire... ou pas !
J'ai adoré voir les yeux pleins des fiertés des petites filles à qui j'ai dédicacé L'oiseau rouge et Les étoiles amoureuses et ceux pleins de curiosité des grandes filles qui ont feuilleté Amour, patates et rock'n'roll attirées par ce drôle de titre.
J'ai adoré me rendre compte que, derrière l'histoire écrite il y a des mois toute seule derrière mon écran, il y a aujourd'hui quelqu'un - un lecteur pour qui l'histoire prend vie... c'est dingue, non ? Merci à tous ceux qui m'ont rendu visite !
Sur le stand de Flammarion
J'ai adoré revoir le joli sourire de Nancy, l'illustratrice de L'oiseau rouge, venue spécialement de Berlin, pour nous offrir ses beaux dessins...
Sur le stand de L'oiseau rouge (devant lequel s'est attardée une Luciole... merci Valy !)

... et j'ai adoré la dédicace qu'elle m'a faite sur notre album !


En revanche, j'ai été bien frustrée de ne pas avoir le temps (et l'énergie) d'aller sur les stands feuilleter les livres, et encore plus de ne pas avoir pu voir beaucoup de collègues auteurs/illustrateurs et participer aux repas organisés. Mais comme dit monsieur Moun (la voie de la sagesse), on ne peut pas tout faire !
Alors pour me consoler, monsieur Moun m'a fait la surprise de me ramener plein d'albums magnifiques...... et dédicacés en plus !
Plein de lecture sous la couette en perspective ! De quoi oublier illico les petites questions que j'ai également ramenées du salon. Vous savez ces questions post-éditées qu'on croit impossibles quand on est encore nulli-édité : ces questions qui viennent remplacer l'interrogation suprême "serai-je éditée un jour ?" en de nouvelles variantes toutes aussi existentielles, du style "et si mon bouquin ne se vendait pas ?" ou encore "arriverai-je à publier d'autres livres ou mon heure de gloire est-elle désormais derrière moi ?" Ah, mais si je ne me posais pas ces questions, je ne serais pas moi, diantre !
En attendant, je me surprends à imaginer le Montreuil 2011 : peut-être sans stylo de dédicaces à la main... mais avec une poussette ?!!

dimanche 28 novembre 2010

Cette année

Mercredi prochain commence le salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. Cette année, c'est la géniale Charlotte Gastaut (allez voir son blog si vous ne le connaissez pas !) qui a réalisé l'affiche.

Cette année, j'imagine qu'il y aura toujours autant de livres et que moi je serai toujours aussi timide (on ne se refait pas !).
Mais cette année - grande première - je ne serai plus tout à fait simple public et j'aurai le droit d'être assise derrière une table, histoire de voir à quoi ça ressemble de "l'autre côté" ! Alors venez me voir, les gens !
  • Samedi 4, de 11 h à 13 h et dimanche 5, de 11 h à 13 h et de 14 h à 16 h, je serai armée de mon inkan (sceau japonais) pour dédicacer L'oiseau rouge sur le stand de Nobi-Nobi !
  • Dimanche 5, de 16 h à 18 h, j'aurai l'équivalent coréen de mon inkan (ça s'appelle dojang ou ingam) pour dédicacer Les étoiles amoureuses sur le stand de Flammarion.
  • Samedi 4, de 14 h à 16 h, je serai sur le stand de Grandir d'un monde à l'autre pour dédicacer Amour, patates et rock'n'roll (mais désolée, je n'aurai pas de patates à vous offrir).

Ah, et si par hasard vous trouvez que cette année je suis devenue vraiment très grosse, n'en concluez pas pour autant que j'ai mangé trop de chocolat (bon, d'accord, c'est vrai quand même, je le reconnais !). C'est aussi parce que dans mon ventre il y a cette année une petite sardine adepte de la boxe thaïe et des loopings ! (Décidément, ça tombe bien que cette année j'ai droit à une place assise !)

A bientôt !

samedi 27 novembre 2010

Nous attendons

En ce moment, mon activité créative est proche du néant... et je le regrette bien. Mais c'est que le temps me manque et que pour tout le reste (domaines professionnel, syndical, médical, et même architectural, mais si, mais si !) je suis en absolue sur-activité !
Pourtant, voilà des semaines que je veux voler ce temps manquant pour vous montrer le magnifique travail réalisé par Sandrine Kao sur mon texte "Au bout de mon attente". Les illustrations de Sandrine m'avaient tapé dans l'oeil et j'ai osé (pour une fois !) la contacter pour lui proposer un de mes textes. Et c'est pour mon plus grand plaisir qu'elle a accepté !
Ses dessins sont de toute beauté, plein de délicatesse et d'émotion. Lorsqu'elle me les a envoyés, j'ai eu l'impression de redécouvrir mon texte ! Un grand merci !

(c) Sandrine Kao

Vous trouverez plus d'illustrations sur ce projet sur son blog.

Je m'aperçois que cela fait voilà quasiment un an jour pour jour que ce texte a été écrit. Aujourd'hui, j'attends toujours. Mais plus vraiment les mêmes choses. Aujourd'hui, mon attente est pleine de douceur et de sérénité - et j'aime ça.

vendredi 12 novembre 2010

Revue de presse

C'est bien, les jours fériés, ça laisse un peu de temps pour se reposer et récupérer le sommeil en retard ! Et puis c'est encore mieux les ponts de jours fériés, car ça laisse encore plus de temps...

... pour lire de jolies critiques sur L'oiseau rouge, comme celle de Kochipan (site spécialisé dans la culture asiatique)

ou encore celle de Morgan, sur son superbe site De papier (de soie), d'encre (de Chine) et de couleurs (si nuancées)

... pour se régaler de l'avis enthousiaste d'une première lectrice de Amour, patates et rock'n'roll (un gros merci Sandra !)
... ou pour s'horrifier devant une interview faite à Nantes sur ce même ouvrage. Au secours, je n'aime pas ma tête ! Visualisez plutôt l'interview d'Olivier Raballand, le créateur des éditions Grandir d'un monde à l'autre, et d'Elisabeth, ma fidèle éditrice qui m'a suivie sur ce projet.


Les éditions d'un Monde à l'Autre
envoyé par tvreze

... ou encore pour se rendre en librairie pour acheter Les étoiles amoureuses, le nouvel album des éditions Chan-ok / Flammarion, magnifiquement illustré par Kim Dong-seong... et dont j'ai écrit le texte.

mercredi 3 novembre 2010

Je suis toujours dans un courant d'air (si ça continue je vais m'enrhumer !) et je n'arrive toujours pas à trouver le temps de m'allonger dans mon canapé favori pour rêver (activité pourtant absolument INDISPENSABLE s'il en est !).
Mais vous, vous avez peut-être un peu plus de temps que moi et vous trouverez peut-être un moment pour participer au concours organisé par Morgane du site Papier de soie. Sont à gagner deux exemplaires de mon album L'oiseau rouge ! Voilà, c'est par ici que ça se passe !
Sinon, les dédicaces sur la Chibi Japan Expo se sont bien passées ! Désolée, je ne vous mets pas de photos, car je n'aime pas trop ma tête... Je préfère vous offrir de jolies choses sur ce blog, comme cette magnifique illustration de Nancy Zhang, l'illustratrice de l'album, tirée de L'oiseau rouge :
(c) Nobi-Nobi, L'oiseau rouge, 2010.
Quand je serai enfin sortie de mes courants d'air, je vous parlerai de la création de cet album, car c'est une jolie histoire !
En attendant, bon vent ! Je retourne voler entre mes courants d'air !

mardi 26 octobre 2010

Entre deux courants d'air !

J'ai le temps de rien en ce moment... pas même de vous dire que L'oiseau rouge est sorti aujourd'hui dans toutes les (bonnes) librairies !

Je n'ai pas encore vu de mes yeux vus ce petit dernier édité chez Nobi-Nobi parlant du Japon (ça vous étonne ?!) et dont j'ai écrit le texte... alors si vous, au moins, vous avez le temps de passer dans une librairie pour voir à quoi ce bouquin ressemble, dites-le moi ! (Sinon, pour les paresseux, y'a les librairies en ligne, einh !)

Et puis entre deux courants d'air, je devrais être là-bas vendredi après-midi : à la Chibi Japan Expo, à Montreuil, sur le stand Nobi-Nobi. C'est un salon consacré au Japon (qui a dit "encore ?") et j'y dédicacerai mon Oiseau rouge (que j'aurai enfin vu !) entre deux feuilletages de mangas !

jeudi 21 octobre 2010

Tirage au sort à la patte blanche

Alors voilà, après un atelier découpage :
... la patte pas-innocente-du-tout a procédé au tirage au sort de vos réponses au concours !
Cela n'a pas été sans mal, croyez-moi, et il a fallu user de ruses (cacher des croquettes entre les papiers !).
Mais voilà, le sort félin en a décidé ainsi : la gagnante est...
Bravo Sandra ! Pourras-tu m'envoyer ton adresse (et me dire à quel nom tu veux que je fasse la dédicace) afin que je t'envoie un exemplaire de Amour, patates et rock'n'roll ?
En tout cas, un grand merci à toutes les participantes (y'avait que des filles... les gars, vous êtes où ?) !
J'ai (re)découvert plein de pépites musicales : Jacques Prévert, Boby Lapointe, Vivaldi, David Bowie, Loïc Lantoine, Saez... Vive la musique !

Mon petit frère de la lune

Hep ! N’oubliez pas, c’est aujourd’hui la sainte Céline ! Vous avez jusqu’à ce soir pour tenter de gagner un exemplaire dédicacé de Amour, patates et rock’n’roll ! Pour cela il suffit de me parler de votre chanson préférée ou de celle qui vous a profondément marquée ! Une patte pas innocente du tout, poilue et munie de griffes procèdera au tirage au sort.

En attendant, pour vous mettre un peu dans l’ambiance d’un des thèmes du livre (les relations avec un frère autiste), je tenais à vous faire partager un petit bijou ! C’est un court film d’animation réalisé par Frédéric Philibert, papa d’un petit garçon autiste. Le texte est dit par la sœur de celui-ci et est bourré de poésie et d’humour. Une façon très forte d’aborder ce drôle de handicap qu’est l’autisme…




mercredi 13 octobre 2010

En tandem !

C'est parti pour Tandem Jeunesse, numéro 8 ! Pour ceux qui ne connaissent pas, ça se passe ici ! Mettre en relation des auteurs et des illustrateurs, c'est quand même une super idée !Cette année, le thème est "personnages imaginaires" et ce sont les illustrateurs qui s'y collent en premier... et c'est trop dur de faire des choix parmi toutes leurs belles propositions ! Ce que je sais seulement, c'est que j'ai des envies d'histoires décalées et poétiques, rigolotes et imaginatives...
Et puis j'ai une petite pensée émue pour ma petite histoire de Zloops du projet 6, avec Coralie à relire ici (excusez les maladresses, c'était une histoire "de jeunesse", einh !) qui m'a redonné l'envie d'écrire et d'ouvrir ce blog...
... et puis aussi pour ma petite Brune au poisson du projet 7, avec Solenn, qui n'a jamais trouvé d'éditeur (même que je trouve que c'est bien dommage car je l'aimais beaucoup !), mais que vous pouvez lire ici.
Vive les Tandem !

jeudi 7 octobre 2010

Vous connaissez la chanson ?

Comme promis, pour fêter la sortie de mon premier roman Amour, patates et rock'n'roll, voici un petit concours ! En jeu, un exemplaire (dédicacé) bien sûr !
Comme vous l'avez remarqué, dans le titre du roman, il y a le mot "rock'n'roll". C'est qu'il est question dans le récit de musique, de chansons et de groupe de rock. L'histoire d'amour se noue autour des paroles d'une chanson et la forte relation entre la soeur et le frère trouve son expression autour d'un disque vinyle de la chanteuse Barbara.
Je suis un petit peu comme Julia, mon héroïne. La musique a de l'importance dans ma vie et elle accompagne certains instants. Comme Julia, j'ai eu un choc lorsque j'ai découvert les chansons de Barbara. Un peu comme si je trouvais dans de simples chansons tous les mots qui se cachaient en moi. Il y a ainsi des chansons qui aident à vivre...
Alors voilà, j'aimerais que vous me parliez d'une chanson ou d'un chanteur qui, à un moment de votre existence, a eu une grande importance et, peut-être, vous a aidé à avancer, comme le personnage de mon roman ! Vous pouvez m'écrire un petit texte en commentaire ou bien me l'envoyer par mail (à l'adresse paddymoun[at]gmail[point]com). Ou bien vous pouvez m'envoyer un dessin, parce que j'adore les images aussi ! Ou même enregistrer votre chanson en MP3 ou en vidéo... mais bon, ça devient un peu compliqué, là !
Une patte innocente (si tant est qu'il y en ait une dans cette maison, hum, hum...) élira le gagnant. Vous avez jusqu'au 21 octobre (jour de la sainte Céline, je vous le rappelle !) pour rendre vos copies !
En attendant, voici "ma" géniale Barbara avec la chanson "Nantes" sur laquelle j'ai longtemps rêvé de la pluie sur le 25 de la Grange au loup (qui n'existe même pas, bouh)...


C'est aussi l'occasion de vous annoncer que je serai justement à Nantes le dimanche 17 octobre, pour le salon "Passage de livres" ! Je dédicacerai mon bouquin de 14 h à 16 h.
Plus d'infos ici, sur le site de l'éditeur Grandir d'un monde à l'autre !
PS : au fait, vous remarquerez que vous avez de la chance, car je vous fais bosser sur le rock'n'roll... et pas sur les patates !

mercredi 6 octobre 2010

Il est là !

Ce soir, je suis rentrée à la maison avec la forme dans les chaussettes et une seule envie : m'allonger sur le canapé pour dormir. Quand on a sonné à la porte, j'ai dit à monsieur Moun d'aller ouvrir (trop dur de se lever du canapé !). C'était la gardienne : "encore un paquet pour vot' dame ! ah, que voulez-vous, les maris ça gagnent de l'argent et les femmes ça dépensent !" (oui, elle dit des choses comme ça, la gardienne de notre immeuble).
Depuis le canapé, j'ai observé monsieur Moun ouvrir le gros paquet vert. Je savais ce qu'il y avait dedans... mais quand même, quelle surprise ! IL est là ! IL est très beau ! IL est parfaitement imprimé ! Et pour l'instant, en le feuilletant, je n'ai pas vu de grosse faute d'orthographe me sauter en pleine figure (vous savez, ce genre de coquille immonde qu'on ne voit qu'une fois qu'il est trop tard !).
Bref, mon premier roman Amour, patates et rock'n'roll est sorti ! Et vous pouvez dès aujourd'hui le commander sur le site de l'éditeur, Grandir d'un monde à l'autre.
Oui, oui, cinq ans après l'avoir écrit, un an après qu'il ait été accepté en comité de lecture... le voilà en vrai ! Vous savez quoi ? ben ça fait tout bizarre !
Dès que je récupère mon énergie, je vous organise un petit concours pour gagner un exemplaire du bouquin. En attendant, vous pouvez toujours aller voir ma petite interview ici !

lundi 4 octobre 2010

Voyage sur les ondes

J'ai le plaisir de vous annoncer la parution de ma première histoire numérique ! Voilà, ça s'appelle Voyage sur les ondes et c'est édité chez La Souris qui raconte. Si vous ne connaissez pas cette nouvelle maison d'édition, filez vite voir le site ! Françoise Prêtre, éditrice dynamique, a lancé un projet innovant : elle propose des "histoires à cliquer" (à lire, à jouer ou à inventer) pour les enfants - et en particulier pour ceux qui n'aiment pas trop lire et préfèrent les écrans aux gros bouquins. La Souris qui raconte tire parti du plurimédia et propose des histoires animées, lues par un conteur, qui ne sont pas simplement des mises en ligne de PDF statique. Je suis heureuse de participer à cette nouvelle expérience enthousiasmante qui initie un nouveau rapport à la lecture !
Laissez-moi maintenant vous parler de mon Voyage sur les ondes ! C'est un Retour vers le futur version Front Populaire, sans savant fou mais avec une Tante Lucette qui rajeunit sous les yeux de Léa et son frère Tom, deux enfants qui voyagent à travers l'histoire.
Les illustrations sont de Cécile Reverdy et l'histoire est lue par Brigitte Quinton. Vous pouvez d'ores et déjà consulter le premier épisode, qui est gratuit. C'est ici ! Il y a des tas d'effets sonores et même une chanson qui, au printemps 1936, était chantée dans les usines occupées !
L'idée de cette histoire remonte à plusieurs années. Lorsque nous avons vidé le grenier de mes grands-parents, nous avons retrouvé, entre autres poussières et babioles, le vieux poste de TSF que voici :
Il appartenait aux grands-parents de ma mère et date du début des années 1930 (nous avons encore la notice et la facture d'achat !). Avec monsieur Moun, nous avons eu un coup de coeur pour cet objet. Nous l'avons ramené chez nous, posé en trophée sur le buffet du salon... et nous avons branché la prise électrique. Figurez-vous que le poste fonctionne ! Le plus curieux, c'est que dans le poste, on entend les actualités d'aujourd'hui, alors qu'on s'attendrait à entendre le passé en tournant le bouton en bois !
Alors je me suis imaginé ce qui pourrait bien se passer si ce vieux poste ne diffusait pas le programme de NRJ ou Fun Radio, mais bien une émission de radio des années 1930. Pourquoi ne pourrait-on pas voyager sur les ondes après tout ?
Je me suis bien amusée à écrire cette histoire et j'espère que vous vous amuserez aussi à la lire (ou à l'écouter) ! Vous pourrez acheter l'histoire en entier dans quelques semaines. D'ici là, n'hésitez pas à vous inscrire sur la newsletter du site !
J'espère que Léa et Tom feront un autre voyage dans le temps... (Faut juste que j'arrête de partir en vacances pour écrire leur nouvelle aventure !)

mercredi 15 septembre 2010

Envole-moi !

Le 21 octobre, c'est le jour de la sainte Céline... Mais c'est aussi le jour officiel de la sortie de mon album édité par Nobi-Nobi !
Voilà, ça s'appelle L'oiseau rouge et les illustrations de Nancy Zhang, jeune illustratrice d'origine chinoise, sont à tomber !
Jugez-en un peu par la couverture :

Et pour avoir plus d'infos sur l'histoire, vous pouvez cliquer ici !

En attendant de pouvoir tenir l'oiseau rouge entre mes mains, je m'apprête moi aussi à m'envoler ! Demain matin, je prends l'avion pour un super pays.
C'est un pays...
où on boit du café blanc (à la fleur d'oranger) et du café noir (à la cardamone) ;
où les mamans appellent leurs enfants "Mama" ;
où la météo annonce 35° même en septembre ;
où "Rhalas !" est le mot qu'il faut connaître quand on veut survivre à un repas (ça veut dire : Stop, j'en peux plus, mon estomac va éclater !) ;
où les rochers se jettent dans la mer et les enfants se jettent des rochers ;
où on a un peu trop l'habitude (hélas) de sortir les roquettes et les bombes quand on n'est pas d'accord avec ses voisins (de quartier ou de frontières) ;
où la famille et l'hospitalité sont des valeurs irremplaçables ;
où les minarais côtoient les clochers et les clochers les minarais...
Bref, je m'envole pour le pays qui coule dans les veine de mon amoureux - et forcément un peu dans les miennes aussi !
A bientôt !

mardi 24 août 2010

Les arbres pleurent aussi

J’ai appris dans la presse que le marronnier qui se trouvait au 163, canal de l’Empereur, à Amsterdam, s’est déraciné lundi dernier, abattu par une rafale de vent. C’était un très vieil arbre, âgé de plus de 150 ans, qui était déjà malade depuis quelques années. C’était aussi un arbre qui, durant plusieurs mois, avait été le seul signe de nature pour une petite fille juive, pendant la Seconde Guerre mondiale : Anne Frank.


En mémoire de cet arbre, et surtout en mémoire d’Anne et de tous ceux qui ont connu le même destin, il faut lire, relire et faire lire le magnifique album d’Irène Cohen-Janca, Les arbres pleurent aussi, publié aux éditions du Rouergue.

Dans ce bel album, illustré par Maurizio A.C. Quarello, l’auteur donne la parole au vieux marronnier. C’est au vieil arbre moribond qu’elle laisse le soin de raconter l’histoire d’Anne Frank, avec beaucoup de pudeur et d’émotion. Les mots sont simples, très justes. Les images, au crayon gris, sont d’une grande minutie, et aussi d’une tristesse nostalgique.

(c) Editions du Rouergue, Irène Cohen-Janca, Maurizio A.C. Quarello.

Cet album est une belle façon de raconter l’histoire d’Anne Frank aux enfants (à partir de 7 ou 8 ans ?). Lorsque j’avais 13 ans, j’avais lu le journal d’Anne d’une traite. Cela m’avait beaucoup marqué et je l’ai relu plusieurs fois durant mon adolescence. Il y a des personnages qui, parfois, vous aident à grandir.

Les arbres pleurent aussi
Irène
Cohen-Janca
Maurizio A.C.
Quarello
Editions du
Rouergue
2009

vendredi 20 août 2010

Des chaperons de toutes les couleurs

Peut-être qu'en ce moment même vous êtes sur la plage au soleil en train de vous ennuyer grave (oui, avec votre ordinateur, pourquoi pas ? vive les technologies modernes !). Pour parer à l'ennui des vacances, je vous offre aujourd'hui un énorme pavé de 178 pages (avec des images, je vous rassure) qui a toutes les chances vous faire retrouver le sommeil au cas où vous l'auriez perdu !

Voilà, il s'agit d'un mémoire universitaire que j'avais composé il y a trois ans (lors d'une année folle où j'avais repris des études par correspondance tout en continuant de bosser). Ça parle du Petit chaperon rouge. Ou plutôt des petits chaperons ! Car saviez-vous que dans la production littéraire pour la jeunesse de ces dernières années, on trouve toute une tripotée de petits chaperons ? Des rouges, mais aussi des bleus, des verts et puis aussi des insolents, des qui-répondent-au-loup, des plus futés que Mère-Grand qui ne se font pas croquer au détour des bois ? Mon mémoire s'intitule Des chaperons de toutes les couleurs et a pour sous-titre : "les réécritures du Petit chaperon rouge dans la littérature de jeunesse contemporaine". C'est long et théorique, mais j'ai eu beaucoup de plaisir à faire ces recherches !
(La couverture est une reprise de l'album Mon chaperon rouge d'Anne Ikhlef et Alain Gauthier, publié au Seuil en 1998.)

Vous y trouverez, entre autres, Béatrice Poncelet (avec un chaperon adolescent presque sensuel), Benjamin Lacombe (dans un de ses premiers albums), Christian Bruel (qui n'a pas peur du rouge), Tony Ross (et ses dessins géniaux), Charles Perrault (of course !) et les deux frérots Grimm... mais aussi une version traditionnelle du conte populaire dans lequel la petite fille boit le sang de sa grand-mère (on faisait dans le gore à l'époque) et même ma version rien qu'à moi écrite avec mes dix doigts (allez directement à la page 168 si ça vous dit) !

Voilà, il faut cliquer ici pour voir la couverture et puis ici pour se taper le pensum !

Et en prime, je vous offre quelques images d'une de mes versions préférées du Petit chaperon rouge : la version de Nadja, publiée aux éditions Cornélius en 2005. Dans Chaperon rouge, collection privée, la génialissime Nadja (je suis fan de tous ses bouquins !) ré-invente l'histoire en dessinant les personnages sous forme de petites figurines. Vous savez, ces bibelots qu'on pose sur la cheminée pour soit-disant "décorer" ! Cela donne ça :
(c) Nadja, Editions Cornélius, 2005.

... Et puis ça avec un loup volant :
(c) Nadja, Editions Cornélius, 2005.

... et une scène qui fait peur :
(c) Nadja, Editions Cornélius, 2005.

... mais heureusement tout finit bien :


(c) Nadja, Editions Cornélius, 2005.

Bonnes lectures !

mardi 17 août 2010

Dans une parenthèse

Dans l'arrondi confortable d'une parenthèse, c'est là que j'étais. A 1 500 mètres d'altitude, avec les vaches, les moutons et les marmottes. Cela tombait bien, car j'avais plein de choses à leur dire, aux marmottes. Ou bien ce sont elles qui m'ont dit des choses, je ne sais plus très bien.
En tout cas, c'est chouette les vacances au milieu de nulle part. Surtout lorsque le seul nuage qu'on a au-dessus de sa tête est un minuscule nuage blanc, isolé dans le ciel bleu, sur lequel on peut s'étendre pour rêver et oublier...

lundi 26 juillet 2010

Madame Simone

Dans ma station de métro, à chaque voyage, je croise une vieille dame. Elle est assise par terre, sur des cartons, le dos contre un tuyau, recroquevillée près d’une fenêtre. Elle porte des habits rapiécés, aux couleurs mal assorties. Elle ne fait rien d’autre qu’attendre, tout le jour durant, sans parler à personne. Parfois, je la vois manger le contenu froid d’une boite de conserve. Le plus souvent, son regard semble se perdre dans le vide, indifférente à la foule des voyageurs qui passent devant elle sans la voir.

Cet hiver, la détresse de cette femme m’a touchée. Il faisait froid dehors et dans son courant d’air je me disais que les journées devaient être longues. Pourtant, je n’ai pas osé aborder la vieille femme. Quels mots trouver face à la détresse sociale ? Quels gestes avoir face à l’injustice ? Alors, je n’ai rien fait d’autre que d’écrire un petit texte – un texte tout simple dans lequel cette femme, que personne ne voit, serait l’héroïne. Je l’ai nommée « Madame Simone » parce qu’il fallait lui donner un nom pour la faire exister.
Mais je me suis mal débattue avec ce texte. Je ne trouvais pas de fin satisfaisante, je n’arrivais pas à trouver une conclusion à la hauteur des personnages. Alors j’ai fini par tout laisser en plan et par oublier le texte sur un coin du bureau.

Mais je n’ai pas oublié Madame Simone (même si elle ne s’appelle pas ainsi). Samedi, lorsque j’ai pris le métro, la vieille dame était toujours à sa place habituelle, recroquevillée contre la fenêtre. Son visage était rouge. Malgré l’été, elle s’était emmitouflée dans un anorak, tremblant de tout son corps. Je me suis dit que la vieille dame, aujourd’hui, allait plus mal que tous les autres jours et que, l’été revenu, les services sociaux qui, les mois d’hiver, lui apportaient une soupe chaude, ne venaient plus. Je me suis sentie impuissante face à cette souffrance. Profondément impuissante.

Alors j’ai repensé à ce texte écrit cet hiver. Ce texte dont je n’ai toujours pas trouvé la fin et que je n’ai jamais osé sortir du placard. En ce moment, je n’arrive pas à trouver l’énergie pour écrire de nouvelles histoires. J’aimerais pourtant penser qu’écrire peut être utile. Voici ci-dessous un extrait de l’histoire écrite cet hiver. En le lisant, peut-être penserez-vous à la vieille dame qui passe ses journées dans ma station de métro… Et puis peut-être que si on est plusieurs à penser à elle, elle pourra aller mieux…

Sur le quai, les ombres voyageuses sont entassées les unes sur les autres.

Le père et l’enfant se faufilent vers le distributeur de boissons. Madame Simone est là, comme chaque matin, la tête calée contre la poubelle, les jambes ramenées vers la poitrine.

Mais ce matin, madame Simone ne sourit pas à l’enfant.

Ce matin, madame Simone ne voit personne.

Ce matin, madame Simone ne va pas bien.

Il a fait si froid cette nuit. Ses doigts sont engourdis. Au fond de son ventre, il y a la faim qui la ronge. Au fond de sa tête, il y a le silence qui la paralyse. Au fond de son cœur, il y a la solitude qui hurle.

Non, ce matin, madame Simone ne va pas bien du tout.

L’enfant regarde madame Simone. Mais madame Simone ne le voit pas.

L’enfant regarde les passagers du quai. Mais les passagers ne voient pas madame Simone.

L’enfant regarde son père. Mais son père n’a pas le temps de voir son fils.

Le train est à quai. La foule se bouscule. « Vite ! », dit le père en appuyant sur le cartable de son fils.

L’enfant s’engouffre dans le wagon. Puis il se retourne et colle ses mains contre la porte vitrée qui s’est refermée.

Là, sur le quai, madame Simone est restée seule.

Seule avec sa solitude glacée. Douleur invisible, assise entre la poubelle et le distributeur de boissons.

L’enfant la regarde, et quand le métro démarre, il tourne la tête pour la voir le plus longtemps possible.

Mais le wagon a quitté le quai et, de l’autre côté de la fenêtre, il n’y a maintenant plus rien d’autre que l’obscurité du tunnel.

Soutenez !

Vous savez que j’aime l’Asie, et en particulier le Japon et la Corée. Il y a quelque temps maintenant, j’ai eu un coup de cœur pour une maison d’édition publiant des albums jeunesse autour de la Corée du Sud (illustrés et/ou écrits par des auteurs sud-coréens) : les éditions Chan-ok, dirigées par Hélène Charbonnier et rattachées à Flammarion. Cette maison d’édition est fondée sur l’idée de partage et de découverte et permet de faire connaître en France des illustrateurs coréens talentueux, créateurs d’univers plein de douceur, jouant entre modernité et tradition. Chan-ok publie également des auteurs français, faisant illustrer leurs textes par des artistes coréens. C’est ainsi qu’il y a plus d’un an j’ai signé un contrat avec cette maison pour l’édition de mon texte Les étoiles amoureuses, conte inspiré d’une légende asiatique. L’album, dont la sortie est prévue pour novembre 2010, est illustré par Kim Dong-seong. Cet illustrateur est l’auteur du magnifique album Oneuli et fait des dessins de toute beauté, dans la pure tradition coréenne. Jugez-en un peu ici par un extrait des Etoiles amoureuses :

(c) Chan-ok

Seulement voilà, l’avenir de Chan-ok est aujourd’hui menacé. Flammarion a décidé de se séparer de la directrice du label et nul ne sait pour le moment ce qui adviendra des livres publiés ou à sortir chez Chan-ok. C’est une triste nouvelle, car ce serait vraiment dommage qu’une si belle aventure se termine ainsi, et que les enfants n’aient plus l’occasion de découvrir tous ces beaux albums en librairie.


Si comme moi cette décision vous révolte, je vous invite à rejoindre le collectif de soutien et de bienveillance de Chan-ok, constitué sur Facebook. Ne laissons pas les lois du marché décider pour nous et faire mourir de beaux livres !


lundi 5 juillet 2010

"J'étais ailleurs"

La littérature (même jeunesse, mais si mais si !) permet des expériences particulières. L’autre soir, j’ouvre l’album d’Alex Cousseau et Kitty Crowther, Dans moi, aux éditions MeMo. Mes doigts restent scotchés à l’ouvrage : à chaque page, j’ai l’impression de lire un texte que j’ai écrit. Je veux dire que j’aurais pu écrire, ou plutôt que j’écris depuis des années au fond de moi… mais sans pourtant trouver exactement les mots appropriés pour décrire l’exact sentiment. Et ces mots, voilà que je les retrouve, exactement à leur place, dans le texte d’Alex Cousseau ! Un autre que moi a su dire une expérience que je croyais n’appartenir qu’à moi… comme c’est troublant !

« Avant d’être moi, je n’étais pas dans moi. J’étais ailleurs. » C’est ainsi que commence l’album. Phrases métaphysiques en apparence, qui traduisent en fait l’expérience toute bête de la conscience qui n’est pas encore venue à elle-même, qui n’est pas encore vraiment accomplie. Le narrateur est un peu perdu. Il ne sait pas encore très bien qui il est, ni où il va. Cela lui fait un peu peur, toute cette incertitude. Il s’aperçoit surtout qu’en lui il y a un ogre qui paraît invincible : un ogre énorme qui prend toute la place et qui ne lui laisse pas la possibilité de s’exprimer. Comment faire pour le combattre ? Comment réussir à apprivoiser cet étranger en soi et pouvoir enfin trouver sa voix ? Le narrateur va tout faire pour parvenir à être « le roi dans moi » afin de pouvoir « décider des choses impossibles ».
(c) Editions MeMo, 2007.

Cette lutte contre l’autre en moi est exprimée à travers des mots limpides et sublimée par les dessins de Kitty Crowther. Ceux-ci , au crayon de couleurs, ont quelque chose de simple, voire d’un peu enfantin et donnent vie aux mondes inachevés et incertains du cauchemar et des monstres intérieurs. La forte présence de la couleur rouge – qui évoque le sang, la souffrance – a quelque chose d’un peu terrifiant, et traduit à merveille la somme des peurs qui se cachent au fond de soi.
Bien sûr, le narrateur va réussir à trouver le chemin jusqu’à soi. En affrontant l’ogre. En osant faire mourir un peu de lui-même… pour renaître plus grand, plus fort !
Parfois on me dit : « Comme c’est bizarre [sous-entendu suspect], vous êtes passée de la philosophie à la littérature pour enfants ! Les deux mondes sont pourtant si éloignés ! ». Cet album prouve que ceux qui disent ça n’y comprennent rien ! Alex Cousseau / Kitty Crowther et Friedrich Hegel, même combat ! Dans moi retrace en effet l’expérience décrite avec des mots compliqués et apparemment inaccessibles de la Phénoménologie de l’esprit. Mais au lieu des concepts, il y a les images ; au lieu des notions philosophiques, il y a les dessins. La métaphore poétique aussi puissante que le verbe métaphysique, n’est-ce pas quand même absolument génial ?
Bon, bon, bon, je m’emballe ! Mais lisez Dans moi et revenez me dire ce que vous en pensez !
Dans moi
Alex Cousseau
Kitty Crowther
Editions MeMo
2007
  • Une critique dans du9

mercredi 30 juin 2010

Swap Jeunesse

J'avais dit que je ne ferai plus de swap... mais bien sûr, je n'ai pas réussi à tenir ma promesse. Lorsque j'ai vu le Swap Jeunesse, version 2010, organisé par Ori et Charlotte, j'ai encore craqué (je suis si faible) !
Et je ne regrette pas d'avoir craqué ! Il y a quelques jours, en sortant de chez moi, j'ai trouvé ce paquet sur mon paillasson :
(Non, je vous rassure, le chat n'était pas livré avec !).

C'était ma binôme, Pauline, qui était venue en catimini jouer les factrices et déposer ses cadeaux ! (Soit dit en passant, si vous ne connaissez pas le blog de la Polaroid girl, allez vite le lire, car c'est magnifiquement écrit et rempli de sensibilité !).

Une fois le sac ouvert, ça a donné ça :
... puis ça :
Pauline a magnifiquement cerné mes goûts et m'a offert un swap asiatique à la mode japonaise. Mille mercis !!!
Vous pouvez reconnaître :
- un ravissant album des éditions Chan-ok, un éditeur qui m'est cher, sur les petits plaisirs du matin : Mes petites choses, de Park Hyun-jung ;
- un chouette roman, dévoré en une journée : Un automne à Kyoto, de Karine Reysset, à L'école des loisirs (drôle de coïncidence : j'avais prévu de l'offrir à Pauline... du coup, j'ai modifié mon choix !) ;
- un petit album tout mignon qui donne envie de faire la sieste : A la sieste, tout le monde ! de Yuichi Kasano ;
- le superbe carnet de voyage Tokyo Sanpo de Florent Chavouet. Je connaissais pour l'avoir lu à la bibliothèque et je suis trop contente de l'avoir maintenant en vrai, car c'est un livre qu'on lit et relit, tant le dessin est bourré de petits détails et d'une grande finesse ;
- des petits gâteaux japonais tout mignons, au melon, qui, par miracle, ont pour l'instant échappé à la gourmandise de monsieur Moun (mais pour combien de temps ?!) ;
- un super petit porte-monnaie complètement kawaï que j'ai tout de suite adopté ;
- deux "fortune cookie" qui, j'en suis sûre, vont m'apporter pleins de bonnes choses. "Prospérité frappera à votre porte" m'a dit l'un des cookies. Comme c'est vrai !

Merci beaucoup à ma swapée ! Je suis ravie !



mercredi 23 juin 2010

Pour avoir la patate !

Allez, un peu de pub aujourd’hui…

Je voulais vous parler d’une petite maison d’édition à la ligne éditoriale militante. Les Editions Grandir d’un monde à l’autre sont une association qui édite des livres (pour enfants et pour adultes) abordant le thème des différences, et particulièrement celui du handicap. Il n’est pas toujours évident de trouver les mots – à la fois justes et nécessaires – pour parler de ceux qui sont différents et à qui on ne donne pas toujours la parole. Grandir d’un monde à l’autre déclare ainsi vouloir « contribuer à construire une société plus équitable en participant au changement de regard porté sur toutes les personnes différentes, singulières, hors norme ».

A la rentrée va sortir chez cet éditeur un roman pour adolescents (mais pas seulement) qui s’intitule Amour, patates et rock’n’roll (ça c’est du titre !). En voici le projet de couverture, dessinée par la géniale Mademoiselle Caroline :

Comme le titre l’indique, ce roman parle :

- d’amour : souvenez-vous vos 14 ans, le cœur qui frétille, les yeux qui brillent et les soupirs sans fin (« Est-ce qu’il m’aime ? »), et vous pourrez alors vous mettre dans la peau de Julia, le personnage principal ;

- de patates : parce que la famille de Julia est une famille de patatovores invétérés et parce qu’à 14 ans on se sent toujours un peu (trop) patate ;

- de rock’n’roll : on découvre dans ce livre qu’il y a rien de mieux qu’une chanson pour mettre des mots sur des silences trop pesants.

Mais ce roman parle aussi d’un frère autiste, vu à travers le regard de sa sœur. Honte, jalousie, affection… les sentiments de Julia vis-à-vis de son frère différent se confondent. En les acceptant, Julia n’arrivera-t-elle pas à mieux se connaître ?


Mais je ne parle pas très bien de ce roman : le mieux, c’est de lire des extraits ici !

Ou alors, encore mieux que mieux, c’est de participer dès maintenant à la souscription lancée pour ce roman. Vous pourrez alors profiter du tarif préférentiel de 13 € au lieu de 15 €. Pour cela, rendez-vous ici et renvoyez le bon de souscription à la maison d’édition.


Ah ! Et pour un exemplaire dédicacé, ben faites-moi signe : on devrait pouvoir s’arranger ! Parce que je connais très bien l’auteur… puisque c’est moi !


Edit : si vous souhaitez participer à la souscription et avoir une dédicace de l'auteur, indiquez-le sur le bon de souscription (sans oublier de mentionner votre pseudo si je vous "connais" par blog interposé) ! Je me ferai un plaisir d'ajouter un petit mot de mes blanches mains sur l'exemplaire qui vous sera envoyé !



mercredi 2 juin 2010

Dans le sac

Ces jours derniers, j'essaie de me remettre à la couture. Mais la grosse bête poilue qui vit chez moi (non, il ne s'agit pas de monsieur Moun !) s'évertue à vouloir tester le matériel de façon inopinée. On n'est pas aidé, vraiment !Il était temps pourtant de ressortir la machine à coudre. Le travail manuel est un des meilleurs moyens que je connaisse pour occuper sainement mon esprit. Car lorsque mes doigts cousent, ils sont bien obligés d'accaparer ma tête (par des questions éminemment importantes du style : "A combien de centimètres faire l'ourlet ?"), et du coup ma tête a bien trop de choses à faire pour avoir encore le temps de se prendre la tête justement.

Et ce qui me prend un peu la tête en ce moment (quand je ne couds pas), c'est ce roman à paraître en septembre. Il n'a toujours pas de titre officiel, mais on est peut-être sur la bonne voie (merci, au passage, à ceux qui m'ont fait des propositions !). Je dois relire le tapuscrit avant que le texte soit envoyé en composition et c'est vraiment terrible. comme expérience ! Car évidemment, je trouve vraiment nul ce que j'ai écrit et je soupire en me répétant "Mais comment ça se fait que des gens acceptent de publier ça ?" Monsieur Moun trouve que je suis décidément très bizarre d'avoir des réflexions de ce type. Mais bon, la vérité, c'est que je crois que je suis un peu intimidée par tout ça : une publication, c'est un petit peu une mise à nu, non ? Cela me fait tout bizarre de penser que des gens vont lire ce que j'ai écrit. J'ai dans un coin de ma tête la hantise de décevoir...

Mais bon, retournons à la machine à coudre, c'est préférable. Et mettons la tête dans le sac, comme le chat !

jeudi 20 mai 2010

Voyage dans mon ventre

San-tooshy a eu la gentillesse de me faire un nouveau petit dessin pour la bannière de mon blog !
Le voici :Madame Moun a perdu sa tête. Elle doit planer très haut, quelque part dans les nuages. Mais il y a en elle, au creux de son ventre, une vie aussi vaste qu'un univers : une rivière qui coule, un bateau qui navigue, une rose qui fleurit, une maison qui se dresse sur le haut d'une colline... J'imagine que là, au fond de son ventre, ça remue dans tous les sens ! Car, forcément, la tempête n'est jamais loin. Qui peut croire encore que la vie est un long fleuve tranquille ?
J'aime cette image d'une écriture qui vous sort des tripes : des mots qui vous prennent au corps, s'enroulant autour de votre nombril pour se déverser loin et aller faire leur vie loin de vous. N'écrit-on pas plus avec son estomac qu'avec sa tête ? L'écriture est une activité gestative et digestive, bien plus qu'intellectuelle.
J'aime aussi l'idée d'une écriture aquatique. On écrit et ça coule. On ne sait pas trop où, on ne sait pas trop comment. Mais ça fait des vagues au fil desquelles il est bon de se laisser porter, même si on ne connaît jamais la destination du voyage et même si, en chemin, on risque toujours de se faire avaler par un raz-de-marée.

Merci Sandra !
(Pardon si ton dessin est un peu tronqué sur la bannière : c'est dommage qu'on ne voit plus la main qui écrit... hum, hum, je ne suis pas très au point avec Photoshop !)



mardi 18 mai 2010

Sans titre

Le titre d’un livre est censé annoncer son contenu, ou du moins le suggérer et donner envie de le découvrir. Un titre, c’est, en quelques mots bien choisis, la quintessence d’un récit : ramassé en une formule percutante, il englobe ce que l’histoire a de plus essentiel, et peut-être même de plus pur, comme si le titre était un écrin mettant en valeur l’histoire offerte dans les pages. Un titre, c’est aussi une promesse. Il a quelque chose du sourire aguicheur de la jolie femme. Mais, s’il est bien choisi, il sait être à la hauteur de ce qu’il laisse espérer.

Enfin, tout ça, c’est en théorie.

Parce qu’en fait, bien souvent, l’alchimie entre une histoire et son titre échappe totalement à ma volonté consciente d’auteur. Dans mes carnets, il y a des tas de titres qui attendent leur histoire : j’ai le titre, le titre exact qui remplit toutes les qualités… mais l’histoire n’est pas encore écrite ! C’est un peu comme lorsqu’on rêve sur le prénom d’un enfant qui n’est pas encore né… et qui ne naîtra peut-être jamais. Il n’y a pas à discuter : c’est ce titre-là, précisément, qui convient, et tant pis si derrière ces mots il n’y a (encore) qu’une somme de rêves et d’espoirs.

Mais d’autres fois, il se passe exactement l’inverse : l’histoire est là, elle est écrite, alignée dans les lignes d’un fichier Word sans nom. Je cherche, je cherche… Mais le titre ne vient pas ! Et lorsque le titre ne s’impose pas de lui-même d’emblée, souvent il tarde à venir. L’histoire reste anonyme – sans titre, donc sans nom… et donc peut-être aussi sans existence réelle.

C’est ce qui arrive à l’une de mes histoires. Lorsque je l’avais écrite, il y a longtemps, le titre du roman s’était imposé de lui-même, comme une évidence. Mais en ressortant le roman du placard, le titre ne me plaisait plus. J’en ai cherché un autre. Mais impossible de trouver quelque chose de satisfaisant ! Il y a pourtant désormais urgence, car figurez-vous que ce roman va être publié. Mais un roman sans titre, ce n’est pas très vendeur, n’est-ce pas ?

Voilà des jours que je tourne dans ma tête tous les titres possibles. Même monsieur Moun s’est mis à brainstromer avec moi. Mais de nos méditations, il n’en sort pas grand chose...

A court d'idées, j'ai copié-collé le texte de mon roman dans ce programme génial. Il en est ressorti des images des mots qui reviennent le plus souvent dans mon histoire. Ça a donné ça :ou encore ça :C'est joli, non ? (Vous pouvez cliquer pour afficher l'image en grand.)
Allez, j'offre un exemplaire dédicacé du roman à celui ou celle qui saura lui trouver le titre génial-de-la-mort-qui-tue !