mardi 24 août 2010

Les arbres pleurent aussi

J’ai appris dans la presse que le marronnier qui se trouvait au 163, canal de l’Empereur, à Amsterdam, s’est déraciné lundi dernier, abattu par une rafale de vent. C’était un très vieil arbre, âgé de plus de 150 ans, qui était déjà malade depuis quelques années. C’était aussi un arbre qui, durant plusieurs mois, avait été le seul signe de nature pour une petite fille juive, pendant la Seconde Guerre mondiale : Anne Frank.


En mémoire de cet arbre, et surtout en mémoire d’Anne et de tous ceux qui ont connu le même destin, il faut lire, relire et faire lire le magnifique album d’Irène Cohen-Janca, Les arbres pleurent aussi, publié aux éditions du Rouergue.

Dans ce bel album, illustré par Maurizio A.C. Quarello, l’auteur donne la parole au vieux marronnier. C’est au vieil arbre moribond qu’elle laisse le soin de raconter l’histoire d’Anne Frank, avec beaucoup de pudeur et d’émotion. Les mots sont simples, très justes. Les images, au crayon gris, sont d’une grande minutie, et aussi d’une tristesse nostalgique.

(c) Editions du Rouergue, Irène Cohen-Janca, Maurizio A.C. Quarello.

Cet album est une belle façon de raconter l’histoire d’Anne Frank aux enfants (à partir de 7 ou 8 ans ?). Lorsque j’avais 13 ans, j’avais lu le journal d’Anne d’une traite. Cela m’avait beaucoup marqué et je l’ai relu plusieurs fois durant mon adolescence. Il y a des personnages qui, parfois, vous aident à grandir.

Les arbres pleurent aussi
Irène
Cohen-Janca
Maurizio A.C.
Quarello
Editions du
Rouergue
2009

vendredi 20 août 2010

Des chaperons de toutes les couleurs

Peut-être qu'en ce moment même vous êtes sur la plage au soleil en train de vous ennuyer grave (oui, avec votre ordinateur, pourquoi pas ? vive les technologies modernes !). Pour parer à l'ennui des vacances, je vous offre aujourd'hui un énorme pavé de 178 pages (avec des images, je vous rassure) qui a toutes les chances vous faire retrouver le sommeil au cas où vous l'auriez perdu !

Voilà, il s'agit d'un mémoire universitaire que j'avais composé il y a trois ans (lors d'une année folle où j'avais repris des études par correspondance tout en continuant de bosser). Ça parle du Petit chaperon rouge. Ou plutôt des petits chaperons ! Car saviez-vous que dans la production littéraire pour la jeunesse de ces dernières années, on trouve toute une tripotée de petits chaperons ? Des rouges, mais aussi des bleus, des verts et puis aussi des insolents, des qui-répondent-au-loup, des plus futés que Mère-Grand qui ne se font pas croquer au détour des bois ? Mon mémoire s'intitule Des chaperons de toutes les couleurs et a pour sous-titre : "les réécritures du Petit chaperon rouge dans la littérature de jeunesse contemporaine". C'est long et théorique, mais j'ai eu beaucoup de plaisir à faire ces recherches !
(La couverture est une reprise de l'album Mon chaperon rouge d'Anne Ikhlef et Alain Gauthier, publié au Seuil en 1998.)

Vous y trouverez, entre autres, Béatrice Poncelet (avec un chaperon adolescent presque sensuel), Benjamin Lacombe (dans un de ses premiers albums), Christian Bruel (qui n'a pas peur du rouge), Tony Ross (et ses dessins géniaux), Charles Perrault (of course !) et les deux frérots Grimm... mais aussi une version traditionnelle du conte populaire dans lequel la petite fille boit le sang de sa grand-mère (on faisait dans le gore à l'époque) et même ma version rien qu'à moi écrite avec mes dix doigts (allez directement à la page 168 si ça vous dit) !

Voilà, il faut cliquer ici pour voir la couverture et puis ici pour se taper le pensum !

Et en prime, je vous offre quelques images d'une de mes versions préférées du Petit chaperon rouge : la version de Nadja, publiée aux éditions Cornélius en 2005. Dans Chaperon rouge, collection privée, la génialissime Nadja (je suis fan de tous ses bouquins !) ré-invente l'histoire en dessinant les personnages sous forme de petites figurines. Vous savez, ces bibelots qu'on pose sur la cheminée pour soit-disant "décorer" ! Cela donne ça :
(c) Nadja, Editions Cornélius, 2005.

... Et puis ça avec un loup volant :
(c) Nadja, Editions Cornélius, 2005.

... et une scène qui fait peur :
(c) Nadja, Editions Cornélius, 2005.

... mais heureusement tout finit bien :


(c) Nadja, Editions Cornélius, 2005.

Bonnes lectures !

mardi 17 août 2010

Dans une parenthèse

Dans l'arrondi confortable d'une parenthèse, c'est là que j'étais. A 1 500 mètres d'altitude, avec les vaches, les moutons et les marmottes. Cela tombait bien, car j'avais plein de choses à leur dire, aux marmottes. Ou bien ce sont elles qui m'ont dit des choses, je ne sais plus très bien.
En tout cas, c'est chouette les vacances au milieu de nulle part. Surtout lorsque le seul nuage qu'on a au-dessus de sa tête est un minuscule nuage blanc, isolé dans le ciel bleu, sur lequel on peut s'étendre pour rêver et oublier...