lundi 20 mars 2017

Dans mon carnet de bal

Je continue ma série "nouvelles pas fraîches"...

En décembre 2016 est paru dans Histoires vraies (Fleurus presse) mon récit "Un bal à Vienne" : il s'agit d'un docu-fiction sur les débuts dans le monde d'une jeune fille, l'année du mariage de Sissi avec l'empereur François-Joseph.


Le travail de recherche était très pénible : imaginez, j'ai dû visionner à nouveau Sissi avec Romy Schneider (comme si je n'avais pas vu et archi-vu ces films quand j'avais 10 ans) et regarder des gravures de l'époque sur les magnifiques robes que les riches femmes portaient au XIXe siècle :
Bon, OK... c'était pas du sacrifice ! Mon côté "midinette" s'est même lâché à fond. Ma rédactrice en chef a même dû calmer mes ardeurs face à certaines envolées lyriques qui s'échappaient sous ma plume : "hé, Céline, pense à nos petits lecteurs garçons tout de même !"

Sauf que regarder trente ans plus tard le visage angélique de Romy dans les Sissi et lire en parallèle la biographie de l'impératrice d'Autriche-Hongrie, c'est s'apercevoir que l'univers féérique mis en avant dans le film, avec les belles étoffes, les rêves d'amour éternel et de prince charmant... cachaient en vérité un destin tragique. La vraie Elisabeth de Bavière n'aimait pas beaucoup sa vie et celle-ci n'était pas si enviable. Des millions de jeunes filles rêvaient d'être à sa place, mais elle aurait bien cédé sa place à n'importe qui pour ne pas avoir à supporter les pesanteurs de la cour.

Bref... Tout cela n'a pas grand chose à voir avec mon histoire qui ne parle pas directement de Sissi. Mais ce travail de recherche sur cette période m'a fait me poser une question : faut-il faire rêver les petites filles sur des réalités qui n'existent pas ? Car sachez que sous la jolie tenue portée par les demoiselles ci-dessus, il y avait une crinoline (formée de crin de cheval tout de même !) si lourde et encombrante que sa propriétaire pouvait à peine s'asseoir dans un fauteuil, voire passer certaines portes étroites !

Je n'ai pas la réponse à cette question. Et en tout cas, les préjugés de la société n'aident pas car ma Sardine de 5 ans 1/2 a les yeux qui brillent devant les robes de princesse Disney et me fait des scènes quand je refuse qu'elle mette du vernis à ongle !


En attendant, je vous laisse avec les illustrations de Cécile Chicault sur les pages de mon petit récit...

Aucun commentaire: